Nous sommes nombreux à avoir connu le statut de stagiaire. Rejoindre une
société pour quelques mois, pour seconder (ou quelque fois remplacer) des professionnels. Beaucoup critiquaient jusqu'alors ces expériences, qui étaient quelques fois précaires. De nombreux abus auraient été réalisés. Cela va cependant changer, grâce à la loi sur les stages de 2014. Nous faisons un retour sur ces changements en vous expliquant
pourquoi le statut du stagiaire a évolué.Certains d'entre vous ont peut-être déjà connu des problèmes lors de ces périodes professionnalisantes. Sous-payé, trop nombreux ou encore mal informés. Depuis plusieurs années, nous assistons à une explosion du nombre de stages en apprentissages, mais également de la proportion d'abus. Face à cette situation, le gouvernement a décidé d'agir, par le biais de la loi sur les stages. Adoptée le 10 juillet 2014, elle est devenue effective à la rentrée 2015. Cette évolution concerne plusieurs points.
La rémunération, tout d'abord, a été augmentée. On parle ici d'une gratification minimale obligatoire (pour les stages de plus de deux mois) qui est passée de 3,30 euros de l'heure, à 3,60. De plus, les employeurs doivent désormais leur proposer des tickets restaurants (si cela est également le cas pour les aux autres salariés). Enfin, l'entreprise doit également prendre en charge une partie des frais engagés pour le déplacement entre le domicile et le lieu de travail. Tout cela permettra au stagiaire de pouvoir profiter d'un meilleur confort de vie, surtout quand on sait que la période étudiante est, en général, synonyme de précarité.
De plus, il obtiendra des droits assez similaires aux salariés. Le but ici est de contrer les possibles abus, en lui donnant la possibilité de bénéficier de congés, et obligeant l'entreprise à inscrire ces étudiants au registre unique du personnel. Les dates d'embauche et de départ doivent donc être renseignés comme pour les contrats de travail. Grâce à cela, le stagiaire est d'avantage reconnu par sa société, ce qui est l'objectif de cette évolution.
Enfin, depuis le mercredi 28 octobre, un nouvel aspect de la loi est mis en application. Il s'agit là de l'un des plus importants et attendus : le plafonnement du nombre stagiaire. Désormais, les entreprises de plus de 20 salariés ne pourront pas avoir plus de 15 % de personnes en période de stage en même temps, par rapport à leur effectif total. De plus, les tuteurs ne peuvent plus avoir plus de trois stagiaires. Le but est de favoriser l'expérience, par le biais d'un encadrement beaucoup plus prononcé. Une belle avancée, saluée par de nombreux professionnels. Tout manquement à cette règle sera sanctionné par une amende, pouvant atteindre jusqu'à 4 000 €.
De telles évolutions rapprochent un peu plus le statut des stagiaires à celui que possèdent déjà les étudiants en apprentissage. Le collectif "Génération Précaire" a d'ailleurs salué ces avancées. Ce groupe milite depuis 2005 pour la reconnaissance du stage dans le droit commun. Cela donnerait plus de valeur à ces périodes professionnalisantes. C'est en tout cas ce qu'à commencé à faire le gouvernement, par le biais de cette avancée, qualifiée d'historique par le collectif.
Vous savez désormais
pourquoi le statut du stagiaire a évolué. Que pensez-vous de ces évolutions ? Vous semblent-elles justifiées ? N'hésitez pas à nous partager votre avis, mais également à nous faire part de vos meilleures (et pires) anecdotes sur ces périodes de stage !
Le secteur de l'éducation est en évolution constante. Récemment, nous vous expliquions
pourquoi les notes pourraient être supprimées, ou encore
pourquoi le brevet des collèges va évoluer. Au fait, savez-vous
pourquoi la rentrée est en septembre ?