Une des premières encres inventée, peut-être la première, est l'encre de Chine. Celle-ci contient du carbone, sous forme de noir de fumée, de la suie, si tu préfères. Le carbone est peu altéré par les éléments chimiques du milieu extérieur, ce qui explique que cette encre soit très durable.
Ensuite, des sels de fer sont entrés dans la compostion de l'encre, mais ils sont moins résistants que le carbone. Cette encre est utilisée par exemple dans les livres anciens.
A ce propos, les bibliothécaires spécialisés dans la conservation des vieux bouquins, du Moyen-Age par exemple, utilise une réaction colorée pour faire réapparaître les lettres disparues : ils humidifient le papier avec une solution faible de ferrocyanure de potasssium : ce sel réagit avec le fer pour donner une coloration bleue. Ainsi, là où il reste un peu de fer de l'encre qui n'est plus visible, la coloration bleue apparaît, et remplace les caractères disparus.
L'encre d'école était faite en broyant des noix de la galle du chêne afin de libérer de l'acide tannique ensuite l'on traitait par du sulfate ferreux qui développait avec l'acide tannique un tannate de fer bleu et l'on ajoutais encore après filtration de la gomme arabique qui assurait une bonne tenue sur le papier.
Complement internaute :
A noter que les anciens livres étaient des feuilles de tilleul dont la couverture était en papier. On ne les lavait pas parce qu'elles étaient imprégnées d'huile végétale. Lorsque la couverture de papier était brûlée, il restait un papier de bonne qualité. Les anciens papier vélin étaient imprégnés d'eau de lave.
A ce propos, les vieux papier de couverture imprégné d'eau de lave ne peuvent plus être utilisés pour la fabrication de papier à imprimer, mais il en existe encore des exemplaires aujourd'hui qui sont conservés dans les bibliothèques de l'École.
Il existe encore aujourd'hui de nombreux imprimeries en France.