L'audimat des émissions est une donnée indispensable à la gestion des chaînes de radio et de télévision dont une partie du financement provient de la publicité.
L'audimat est aussi une indication pour définir les programmes et apprécier les goûts du public. Créée aux États-Unis par Nielsen, ainsi, l'
audimétrie s'est développée en France à partir de 1981.
Les outils et les méthodes se sont perfectionnés avec l'apparition des chaînes privées. Les mesures se font toujours sur un échantillon représentatif : le
panel.
Une des plus anciennes méthodes d'audimat est l'enquête, par courrier ou par téléphone. Avant même la sollicitation d'un
panel, l'analyse du courrier des auditeurs ou spectateurs était un moyen de connaître leurs réactions. Elle repose sur les déclarations des personnes interrogées, alors que les instruments de mesure (ceux de Médiamétrie ou ceux de Sofres-Nielsen) fournissent des indications quantitatives indépendantes de ces déclarations.
L'
Audimat des années 1980 reposait sur l'emploi d'un
audimètre, appareil relié au récepteur de télévision et qui enregistre les temps de fonctionnement de la télévision et les chaînes regardées. L'
audimètre est également relié, par ligne téléphonique, à un ordinateur de l'institut de sondages qui procède rapidement à l'analyse des données pour connaitre l'audimat.
Avec le système Nielsen, chaque membre de la famille – et les invités – dispose d'un bouton-poussoir (People meter) qui permet un calcul individualisé des pratiques et des appréciations (il est possible de donner une note au programme visionné).
Ce système présente un inconvénient majeur lié à son coût qui limite l'étendue du
panel de téléspectateurs. De plus, on a constaté que les foyers choisis dans les panels finissaient par prendre des habitudes d'écoute les faisant diverger de l'attitude générale du public.
À la fin des années 1980, des sociétés ont essayé de promouvoir de nouveaux instruments de mesure d'
audience passive ne faisant plus intervenir directement le téléspectateur et de laisser un peu l'audimat connu sous sa forme actuelle. Ils dévelopèrent le Motivac, en France, ou le Passive meter, aux États-Unis. Ces instruments sont équipés d'un système de reconnaissance optique capable de dénombrer les individus présents devant l'écran.
Mais ce type de projet a été abandonné en raison d'un coût trop important.
Les résultats quantitatifs fournis par l'
audimétrie sont complétés par des résultats qualitatifs qui permettent de tester immédiatement les réactions du public, l'usure d'un programme, l'accueil d'une nouveauté. C'est ainsi que la première centrale européenne d'achat d'espaces publicitaires a recours à un
panel disponible en permanence pour répondre à ses questions.
L'
audience, qui détermine les investissements publicitaires, est devenue la référence pratiquement unique pour déterminer la ''qualité'' d'un programme, de sorte que la publicité intervient comme un des mécanismes du processus de production.