L'utilisation des transports est le lot quotidien de beaucoup de personnes, nous compris. Le bus, le tramway, le métro. Il existe désormais de nombreux moyens pour se déplacer en ville sans utiliser sa voiture. Cependant, une étude vient de montrer la toxicité de l'atmosphère de ceux en souterrain, et qui explique pourquoi l'air du métro est mauvais.
Le métro n'est pas de base un endroit des plus agréables, mais un avis de l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, l’environnement et du travail), publié le 9 septembre 2015, lui donne encore moins d'attrait. En effet, ce document met en garde à propos de l'air de ces installations, qui serait mauvais, en particulier chez les agents travaillant dans ces structures.
Ce sont les PM10 (des particulières inférieures à 10 microns) qui sont en cause. Elles sont très concentrées dans les enceintes ferroviaires souterraines. Elles sont dangereuses, car elles sont chargées en métaux. Elles proviennent de l'air extérieur, mais surtout de l'activité du métro elle-même. Par exemple, le freinage répété en engendre un grand nombre. Pour que vous puissiez mieux saisir l'ampleur que la concentration sur les quais est de 70 à 120 micromètres par mètre cube (avec des pics allant jusqu'à 1 000), pour 25 à 30 micromètres par mètre cube à l'extérieur. Des données inquiétantes selon l'Anses.
Cependant, les usagers ne sont eux que peu concernés, même si une attention particulière est conservée à ce sujet. En effet, leurs expositions sont beaucoup plus intermittentes que celles des travailleurs de ces milieux. C'est pourtant un réel risque sanitaire pour ces derniers, qui doit être rapidement pris en compte. Le principal problème est que l'on connaît encore peu les effets à long terme, et à cause de cela ils sont difficiles à envisager. L'exposition chronique à ces particules fines provoquerait "probablement" une inflammation des voies respiratoires. L'Anses appelle donc à des mesures de prévention, afin que cet élément soit pris en compte et que les employés soient moins exposés à ces micro particules.