La réalité qui fait qu'un
SDF préfère se laisser mourir dans la rue que d'aller dans un CHRS ou dans un centre d'hébergement d'urgence est très peu connue par le public.
Les règles sont strictes dans les centres d'accueil. Comme l'existence des couvres-feux, l'interdiction de fumer, le manque de sécurité et les horaires d'ouverture, qui les obligent à partir très tôt. De plus, beaucoup préfèrent rester dehors avec leurs animaux de compagnie qui, eux, ne sont pas acceptés dans ces centres.
L'
hébergement de nuit se fait généralement en dortoir et parmi les individus présents dans ce type de population il y a des fous dangereux, des alcooliques, des violents ou même des déviants sexuels. Dormir dans ces lieux peut présenter un danger certain qui relativise le danger du froid.
Le
refus d'
aide il faut le comprendre aussi, les personnes qui sont à la rue n'ont plus aucune liberté, plus rien leur appartient à part leur
dignité. Et comme tout être humain c'est l'une des premières choses qu'on voudrait garder.
Complement internaute :
D'ailleurs, beaucoup de fois, il faut les convaincre qu'ils sont vraiment dans un besoin de leur vie qui se passe. Parce qu'ils n'ont pas la force d'être au centre d'une vie qui leur est de plus en plus étrangère. Les plus émouvants sont les enfants. Beaucoup de fois, ils se laissent aller quand même, ils ne veulent pas qu'ils nous laissent de marques, ils ont peur, ils ne savent pas ce qui va se passer, ils ont peur. Et c'est tragique parce qu'on est là, on fait des annonces, on leur apprend qu'ils peuvent aller à l'école, mais ils n'y vont pas.
Le plus triste c'est quand ils ne vont pas à l'école et qu'on est là pour les convaincre. On leur dit que s'ils n'y vont pas, ils vont devoir rester toute la journée.