Un voilier avance contre le vent grâce à son souffle qui pousse sur les voiles dans l'atmosphère et à la dérive qui en s'appuyant sur l'eau, résiste à cette
pression. L'effet conjugué de ces forces aérodynamiques et hydrodynamiques opposées, en engendre une nouvelle, la composante propulsive, orientée dans le secteur d'origine du vent.
Ce principe subit pourtant une limite infranchissable, située dans un angle de plus ou moins 30 de chaque côté du vent de face. C'est pour cette raison qu'à la voile et à certaines allures, le chemin le plus court d'un point à un autre n'est pas la ligne droite mais passe par une série de zigzags dont la surface est appelée secteur de louvoyage.
Complement internaute :
Le principe de la voilure dynamique, bien que très élémentaire, permet d'expliquer de nombreux phénomènes naturels. C'est ainsi que les vents violents de face, comme ceux de l'ouragan, peuvent faire voguer un bateau à la façon d'un avion. De la même façon, la pression de ces vents peut conduire le flot à se former des crêtes, des bancs de nuages, des tourbillons et même des tornades.
De l'autre côté de la même médaille, la pression d'un vent contraire, tel celui de l'ouragan, peut provoquer un phénomène opposé : les vents violents de l'ouest peuvent faire voguer les voiles à l'envers. Enfin, les vents violents de l'est, comme ceux de l'ouragan, peuvent faire voguer le navire d'une façon à peine différente de celle d'un bateau.