Nos allumettes sont dites de sûreté car elles ne s'enflamment pas spontanément. L'allumette inventée en 1805 par un chercheur français devait être trempée dans un bain d'acide sulfurique pour s'enflammer. La création anglaise des premières allumettes à frotter, dangereusement instables et dont l'odeur désagréable fut amandée par un français n'eut guère plus de succès commercial.
Gustave Erik Pash présenta enfin, en 1844, la première allumette de sûreté, appelée aussi allumette suédoise, en référence à la nationalité de son inventeur, ne s'enflammant qu'au frottement sur un support spécial: le ''grattoir''. Progrès décisif pour la sécurité des utilisateurs, cette caractéristique reste d'actualité sur les produits contemporains.
Complement internaute :
Au fil des décennies, d'autres allumettes furent étonnamment évoluées, à la manière d'une sorte d'allume-feu qui ne brûle plus: des allumettes suédoises à la fumée (1879), des allumettes éclair (1884) et enfin des allumettes éclair électriques (1902). En 1911, le fabricant suédois C.W. Blom a lancé une toute nouvelle classe de produits: les allumettes à la vitriole, dont le procédé d'usure est bien différent. Avec des vitres d'étain, la vitriole permet de créer un verre épais et transparent, dont l'utilisation dans les appartements d'autrefois est restée célèbre.
La France est loin d'avoir tout abandonné.