Une
éolienne de 10 MW est possible, grâce à l'adoption d'une turbine de conception révolutionnaire, alors que la technologie butait jusqu'à présent à 7 ou 8 MW. En effet, les alternateurs actuels comportent un stator en fer. Ce matériau lourd induit des forces d'attraction magnétiques énormes, entre le rotor et le stator et donc par ricochet nécessite un échantillonnage démesuré des composants, après une certaine puissance. Le projet ST10 d'une société norvégienne repousse les limites en adoptant un stator entièrement en cuivre, minimisant poids et surtout forces magnétiques. L'alternateur sera par ailleurs entraîné en prise directe, par un rotor de 145 mètres de diamètre pour le gagner le poids d'une boite à vitesse et optimiser la fiabilité.
Complement internaute :
La société d'État norvégienne Rene-Edwin est la première à s'être intéressée au projet. Les travaux d'étude préliminaires se sont poursuivis au cours des trois dernières années. En mars dernier, une équipe de Rene-Edwin a effectué des essais avec le nouveau rotor de 10 MW à la centrale de Tyssfjord, dans le fjord de Romsdal. Le rotor a démontré son efficacité à produire un écart de vitesse de 30 m/s, sans effort supplémentaire.
L'installation d'une éolienne de 10 MW pourrait générer jusqu'à 10 MW. Si l'on se réfère à la capacité moyenne d'électricité enregistrée en Norvège en 2017, cela représenterait une électricité de 20 millions de tonnes-an par an.