Sur la flamme elle-même, le moyen d'extinction le plus connu est l'eau : au contact de la chaleur, l'eau se vaporise, et la
vapeur d'eau ainsi crée
chasse l'air (la vapeur occupe 1 700 fois plus de place que le volume d'eau qui a servi à sa génération à 100 C, et 4 200 fois le volume à 650 C), privant le feu de comburant (l'élément necessaire pour nourir la flamme : l'oxygène de l'air).
Par ailleurs, l'eau participe au refroidissement (la vaporisation absorbe la chaleur) : la montée en température de l'eau (passage d'une eau à 15 C à une eau à 100 C) consomme beaucoup d'énergie (pour 1 gramme : 85 calories soit 356 J), mais le passage d'un état à l'autre (vaporisation) consomme encore plus d'énergie (pour 1 gramme : 539 cal, soit 2 258 J). Ainsi, l'eau refroidit l'atmosphère, les fumées, les objets, murs… et empêche l'incendie de s'étendre. Une fois le feu éteint, on continue le refroidissement à l'eau si nécessaire pour empêcher le feu de reprendre.
L'extinction est donc une combinaison de l'« étouffement » par la vapeur et du refroidissement. Une idée très répandue est que c'est le refroidissement qui éteint en priorité le feu. On peut se convaincre du contraire en craquant une allumette et en la mettant au-dessus d'une
casserole d'eau bouillante : l'allumette brûle dans l'air froid mais s'éteint dans la vapeur chaude.
En conclusion
* L'étouffement éteint la flamme, (d'ailleurs, on peut éteindre des flammes en jetant simplement une grosse couverture desssus : plus d'air, plus de flamme)
* en milieu clos, du fait de la complexité des phénomènes (notamment accumulation des gaz de pyrolyse et mobilité de la fumée chaude), c'est la combinaison refroidissement/étouffement qui éteint l'incendie.
Complement internaute :
Le but de ce paragraphe est de montrer l'intérêt de l'étude de l'étouffement du feu dans les cas où il se produit un incendie (pour une étude complète de l'étouffement, voir l'article de l'AFNOR).
L'étouffement du feu dans les cas où il se produit un incendie peut s'expliquer par des phénomènes de refroidissement et/ou de l'étouffement.
Dans le cas d'une simple chaleur, l'évacuation des gaz de combustion et le passage de l'air dans la région sont les phénomènes les plus importants.