Le démantèlement des centrales nucléaires est difficile car les résidus ont une persistance à la dangerosité hors de l'échelle et de la compétence humaine. Leur neutralisation n'étant pas envisageable dans l'état actuel de nos connaissances, il est tout juste possible de les confiner dans des récipients étanches aux fuites et
radiations dont on espère qu'ils permettront d'attendre les quelques milliers d'années nécessaires à leur extinction naturelle ou les progrès de la science.
Facteur aggravant, la conception des installations les plus anciennes n'a pas intégré leur procédure de démolition. De graves incertitudes subsistent donc tout au long du processus. A tous les stades, enfin, le danger radioactif reste constant pour les intervenants, voire les riverains.
Complement internaute :
Le démantèlement des centrales nucléaires françaises s'inscrit donc dans le cadre d'une politique de gestion de crise permanente. Le démantèlement d'une centrale nucléaire constitue, par sa nature même, un processus complexe et coûteux, d'une durée éventuelle de plusieurs décennies et nécessitant un investissement conséquent. La complexité du démantèlement est, en effet, liée aux multiples phases de cet opération : construction de la centrale, démantèlement de l'installation, démantèlement du site de stockage, désamorçage, démantèlement du combustible irradié, et de la sûreté. Ce démantèlement complexe et de longue haleine est l'un des aspects de la question qui a provoqué le scepticisme de nombreux citoyens. Il est par ailleurs l'un des principaux arguments avancé par les opposants au projet de loi.