Sur Internet, on peut dire que le chat est roi. Il est bien difficile de passer une journée sans voir une frimousse féline sur un écran, par le biais d'une image, d'un GIF, d'une vidéo. Et pourtant, en Australie, les matous sont loin d'être autant aimés. Et pour cause, les organisations de protection de la
nature en Australie désirent même se débarrasser de deux millions d'entre eux. Une décision qui peut en choquer plus d'un. Nous vous expliquons
pourquoi l'Australie souhaite éliminer les chats de son pays.
Le gouvernement australien désire éliminer deux millions de ces félins. Une décision qui peut sembler excessive, mais qui est faite pour sauver la faune de cette contrée. En effet, ces félidés sauvages ont contribué à l'extinction de 27 espèces. Les chats ont été importés au 19e siècle par le biais de navires européens. Il ne fait donc pas partie de l'écosystème du pays, et est un danger pour de nombreux animaux originaires de ces terres. En Australie, il existe de nombreux petits marsupiaux qui font le bonheur des minous. Le territoire devient un grand terrain de chasse, adapté à leurs habitudes et préférences. À cause de cela, un tiers des espèces menacées en Australie le sont à cause d'eux. Mammifères, grenouilles, oiseaux ou encore reptiles, les victimes sont nombreuses.
C'est pour endiguer ce problème que l'
Australie souhaite éliminer les chats du pays. Les domestiques, eux ne sont pas concernés, seuls les sauvages sont visés. Du poison a commencé à être utilisé dans ce sens, accompagné de mesures pour être certains de ne toucher que ces animaux. Cette action devrait se faire dans tout le pays. Cependant, de nombreuses voix se portent comme ce projet. Les associations de défenses des animaux, telles que la Peta, dénoncent cet acte comme étant barbare. Ils préconisent de stériliser massivement ces félins à la place. Gregory Andrews, commissaire aux espèces menacée de l’Australie, leur répond qu'il ressent lui aussi "de la compassion pour les animaux avec qui nous partageons ce monde, et [il se] soucie particulièrement des espèces natives d’Australie. […] [Leur] faune a subi l’un des taux d’extinction les plus élevés du monde."
Une autre alternative apparaît cependant : le dingo. Ce chien sauvage semble faire fuir les chats, qu'il lui arrive de chasser et manger d'ailleurs. Une étude australienne publiée début 2015 suggèrent d'en intégrer dans des zones où les espèces sont particulièrement en danger. Cependant, cela reste un risque, puisqu'ils ne sont normalement pas dans ces territoires, et des effets secondaires pourraient survenir.
Un problème épineux donc, sur lequel les avis divergent. Dans de telles circonstances, la bonne marche à suivre n'est pas facile à trouver ! Hélas, le cas de l'Australie n'est pas unique. En France par exemple, nous rencontrons
le problème des frelons asiatiques, la
Guadeloupe se recouvre d'algues brunes, et l'
île de Guam est envahie de serpents.