Aux premiers Jeux Olympiques d'Athènes, en 1896, les épreuves se couraient
dans le sens des aiguilles d'une montre. Mais les
athlètes ont exprimé leur gêne : bizarrement, pour eux, courir dans ce sens n'était pas naturel. Le sens des courses dans les compétitions internationales a donc été inversé à partir de 1913.
M. Fukami a mené une expérience sur quatre
athlètes universitaires. Il leur a fait courir des 400 m dans les deux sens. Au final, les
athlètes mettent 2 secondes de plus en moyenne pour courir le 400 m
dans le sens des aiguilles d'une montre.
Cependant on peut objecter que les
athlètes, ayant l'habitude de s'entraîner dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, ont acquis des automatismes techniques.
Mais M. Fukami défend la thèse d'une préférence innée pour ce sens de rotation. Selon la préfecture de police de Hyogo, 80% des criminels en fuite s'enfuiraient vers la gauche !!
L'origine de ce phénomène serait neurologique. C'est l'
hémisphère droit du cerveau qui commande la perception de l'espace. Dès lors, l'
hémisphère droit contrôlant la moitié gauche du corps, la vision serait meilleure du côté gauche. Et cette meilleure visibilité à gauche nous encouragerait à courir vers la gauche.
Complement internaute :
En tout cas, la préférence innée de M. Fukami s'est avérée correcte, car le nombre d'échecs aux courses aux Jeux Olympiques s'est révélé inversement proportionnel à l'angle de la rotation.
Mais pourquoi courir dans le sens des aiguilles d'une montre? Pourquoi, à chaque génération, cette préférence est-elle toujours la même?
Selon M. Fukami, cette question est encore plus mystérieuse. Pourquoi, par exemple, la pédale de frein de nos ancêtres est-elle aujourd'hui à droite? On peut toujours faire courir un cheval en le poussant à droite ou à gauche, mais comment expliquer que, à l'origine, l'humanité ait choisi le sens des aiguilles d'une montre?
Il y a plusieurs hypothèses.