La céruse est interdite car ce pigment d'un blanc éclatant, dérivé du plomb, est polluant pour l'environnement et dangereux pour l'homme. Utilisée depuis l'antiquité, indifféremment dans les cosmétiques, le bâtiment ou le calfatage des coques de navire, elle est l'ancêtre de nos modernes antifoulings.
Pourtant, sa toxicité n'est officiellement reconnue qu'à la fin du XVIIIème siècle. Il faut attendre 1909 pour voir promulguer une première loi d'interdiction, inappliquée jusqu'en 1926, date de la ratification par la France d'une convention internationale en proscrivant l'usage. Toujours vendue de nos jours, elle est employée pour les arts du feu et les arts plastiques, malgré les substitutifs contemporains efficaces, tel le blanc de titane et les résines synthétiques, réputés sans danger.
Complement internaute :
La céruse, d'origine minérale, est une résine à base de plomb obtenue à partir du graphite, en l'occurrence le noir de fer, en fusionnant la pierre dans de l'huile. Cette technique lui a permis de garder une grande résistance à l'usure. Elle a la propriété de se fondre dans n'importe quelle substance au chaud. Ce qui en fait l'une des plus usuelles aujourd'hui.
L'ancienne technique de préparation de la céruse est celle de l'écaille. La matière première, le graphite, est enrobée dans de l'eau ou du soufre puis cuite. Le résultat, qui ressemble à de la pierre, est ensuite découpé en poudre. La céruse est ensuite obtenue par réaction chimique en chauffant l'eau et le soufre avec le plomb.