On oppose mercantilisme et libéralisme car il s'agit de deux visions idéologiques contradictoires visant à assurer la prospérité nationale. Le ''système mercantile'' ou mercantilisme est né au XVIIème siècle avec l'essor des grands Etats occidentaux. Leurs émules, comme Colbert en France, basent la puissance de l'état sur le volume de liquidités et métaux précieux circulant dans le pays.
L'arsenal législatif et fiscal pèse à outrance sur les sorties de devises tout en favorisant, dans les possessions d'outre-mer le développement des productions exotiques lourdes en devises. A l'inverse, de ce protectionnisme national, le libéralisme prône le libre-échange des produits et des capitaux. L'économiste et magistrat Pierre Le Pesant de Boisguilbert fut le premier à pressentir l'intérêt de ce moyen de gouvernance qui conduira bien plus tard à la mondialisation.
Complement internaute :
Le protectionnisme national, auquel le mercantilisme est censé répondre, s'oppose aux principes de la libre-échange, de l'équivalence des devises et du libre-marché. Le protectionnisme est l'étatisme et la mondialisation est la démocratie mondiale. Le protectionnisme national est donc la dictature des marchés, de la loi du marché et du profit, alors que le libéralisme est la démocratie des droits. La mondialisation, qui est un fait, est aussi un problème de long terme, de souveraineté et d'identité.
L'économie libérale est le fruit de la Révolution française. Elle se définit comme le principe d'égalité des droits, la liberté de l'industrie, de la concurrence, de la propriété privée et la liberté des échanges.