Question proposée par Jogadis
La pertinence de la lettre ''h'' dans l'
alphabet est bien établie car elle comporte un intérêt linguistique. Associée à d'autres lettres comme par exemple le ''c'' ou le ''p'' elle forme un digramme représentant un nouveau son unique. Placé au début d'un mot, le ''h'' peut être muet, vraisemblable vestige étymologique, il ne correspond alors effectivement à aucun son.
Il peut aussi être aspiré, trahissant son origine germanique ou anglo-saxonne. Cela induit un léger mouvement d'air soufflé qui interdit élision et liaison avec le mot qui le précède. Pour les distinguer, il suffit faire précéder l'article ''le ou la''. S'il faut élider la voyelle, il est muet (l'humour), dans le cas contraire, il est aspiré (le hall).
Complement internaute :
Lorsque les mots sont suivis d'un article, le ''h'' est toujours muet, car il s'agit alors de pronoms, pronoms possessifs, adjectifs, pronoms de relation, etc... et les articles ont souvent tendance à être muets. Le ''h'' devient alors aspiré s'il précède le mot suivant qui est de caractère féminin, masculin ou neutre. Cette dernière situation est fréquente dans les mots de négation et les verbes (ex. ''ne'', ''pas'', ''sans'', ''hâte'', ''attend'', ''caché'', ''j'', ''i'', ''l'', ''le'', ''la'', ''la'', ''leur'', ''la'' ). En effet, la langue française, en général, utilise beaucoup d'articles.
En revanche, lorsque le ''h'' suit une voyelle, il est aspiré.