La qualité des aciers a grandement évolué ces dernières décennies, mais il y a encore moins d'un siècle, les armes à feu étaient systématiquement ''bronzées'' afin de les protéger de la rouille.
Le bronzage consiste en l'application d'un mélange acide qui réalise une altération (une oxydation spécifique) de la surface extérieure : celle-ci ne donne pas de rouille au sens où on la connaît, mais un oxyde noir ou noir bleuté.
Le problème est que l'on ne peut pas bronzer les couteaux et autres armes blanches, car l'oxydation générée par le produit bronzant ''attaque'' l'acier lui-même et est particulièrement agressif sur les parties les plus fines, autrement dit le tranchant.
Pour cette raison, on ne bronze jamais une lame ; on trouve toutefois sur le marché des couteaux ''tactiques'' dont la lame est noircie, mais 1) le fil ne l'est jamais, et 2) il ne s'agit pas d'un bronzage mais d'une pellicule noire déposée sur l'acier.
Les armes blanches étaient donc appelées ainsi car elles n'était pas ''bronzées'' comme l'étaient les armes à feu.
Complement internaute :
Le problème est que le mot a ensuite pris une signification différente et il a désigné le mélange d'oxydation et de rouille.
Ainsi, lorsqu'on parle de l'état d'une lame, on parle du bronzage.
Avant le milieu du siècle dernier, il était possible d'obtenir un bronze très fin (comme sur ce couteau). Les couteaux sont aujourd'hui plus épais que le bronze d'antan.
En conclusion, un couteau a deux parties, la partie avant la lame et la partie arrière. La partie arrière est souvent en acier inoxydable, la partie avant en acier inoxydable ou bronze.
Il y a aussi des couteaux dont le corps est en acier inoxydable et le manche est en bronze.
Il y a aussi des couteaux dont le manche est en acier inoxydable et le corps est en bronze.