Au XVIIIe siècle, l'expression ''se sucrer de quelqu'un'' voulait dire ''le prendre pour un imbécile''.
Le sucre, à l'époque, était un condiment rare et cher.
À l'époque, on ne disposait pas de boites avec des petits morceaux bien découpés, mais de pains de sucre qu'il fallait casser.
Se sucrer de quelqu'un devint petit à petit une notion d'arnaque.
Casser du sucre sur le dos de l'imbécile dont on l'avait tiré prit donc au cours du temps cette notion de ''dire des méchancetés'' pendant qu'il avait le dos tourné.
On peut aussi supposer que le sucre donnant une sorte de plaisir, casser le sucre anticipait d'un bon moment.
Or on connaît le plaisir que prennent certaines personnes à dire des méchancetés sur quelqu'un qui n'est pas là.
D'où lui casser du sucre sur le dos.
Complement internaute :
À L'idée était venue aux premiers temps de l'imprimerie.
La première imprimerie fut la parodie.
Le plaisir de détourner l'attention d'un livre en lui cassant du sucre sur le dos était une réalité de la lecture du XVIe siècle.
Cette pratique, d'autant plus facile qu'il y avait alors un livre et un autre livre, est restée jusqu'à aujourd'hui.
À L'expression ''se sucrer de quelqu'un'' n'a donc pas eu à attendre l'invention de l'imprimerie.
Le fait qu'elle soit restée dans les livres et ait eu à attendre les médias sociaux n'est qu'une conséquence de la facilité de l'opération.
À ''Se sucrer'' signifie d'abord et avant tout casser du sucre.