Le
bernard-l'hermite ou
bernard-l'ermite est un
crustacé qui se loge dans des coquilles abandonnées.
Le
français a emprunté ce mot au XVIème siècle à l'occitan languedocien qui connaissait l'animal sous le nom de ''bernat l'ermito''.
Le mot ''bernat'' est probablement le nom propre ''Bernard'' qui était très employé à cette époque comme sobriquet pour désigner certains animaux. On parlait, par exemple, du ''bernat-blanc'' pour désigner le héron aigrette, du ''bernat-pescaïre'' (le bernat pêcheur) pour désigner le héron, du ''bernat-pudent'' (l'animal qui pue) pour désigner la punaise.
Quant à ''
l'hermite'' ou plutôt ''
l'ermite'' en français d'aujourd'hui, c'est ainsi tout naturellement celui qui s'introduit dans un logis vide pour y vivre en solitaire, comme un ermite.
Complement internaute :
Le sens figuré du mot est apparu au XVIIIème siècle. Il était alors employé au sens figuré de ''solitaire'', d'homme qui vit à l'écart de la société.
La locution ''défrayer un bernard'' est employée pour décrire la situation de quelqu'un qui est mis à l'écart, qui n'est plus à l'aise, qui se sent abandonné.
Au Québec, le terme est utilisé au sens figuré de « s'habituer à un métier ou à une tâche », en particulier au sport. On peut entendre par exemple : ''j'ai du bernard à mon métier'', ou bien ''il a du bernard à ses études''.
Le terme est devenu populaire par la chanson ''Le bernard de mon métier'' de l'auteur de chanson-d'occasion André Gagnon.