Il y a environ 600 ans, au XIVe siècle, on utilisait une
expression un peu différente, mais qui avait le même sens.
On employait l'expression « la semaine des deux jeudis » quand on voulait dire « jamais ».
À l'époque, le jeudi était un jour gras, c'est-à-dire un jour où on pouvait manger en grande quantité tout ce qu'on voulait. Le lendemain, vendredi, il fallait jeûner ou ne manger que des aliments maigres, comme le poisson. Le jeudi était donc jour de fête, avant vendredi, jour de privation. Évidemment, on préférait le jour de fête au jour de privation et on aurait souhaité qu'il y ait plus d'un jeudi par semaine.
Au XVIe siècle, sans autre raison que celle d'exagérer, l'expression se transforme et devient « la semaine des trois jeudis ». On veut probablement s'assurer que l'interlocuteur comprenne bien que la chose est impossible, que cette chose n'arrivera vraiment jamais !
L'expression « la
semaine des quatre jeudis » est apparue plus tard, possiblement au milieu du XIXe siècle.
Complement internaute :
Aujourd'hui, la semaine des jeudis est un jour de la semaine qui est habituellement considéré comme le jour de la fête. Il y a toujours quelques raisons qui expliquent pourquoi nous célébrons ce jour. Le jour des fêtes, c'est celui de l'entrée de la nouvelle année, de Noël et de Pâques. C'est aussi le jour de la Toussaint et du solstice d'hiver. C'est enfin, comme nous venons de le voir, le jour où il n'y a pas de jeûne. Il existe également quelques autres raisons, mais elles sont beaucoup moins connues et sont en général moins solennelles. Cependant, la semaine des jeudis est toujours une journée de fête et une occasion de s'amuser. Les Français ont donc tendance à s'y attarder dans l'attente de ce que leur offrira leur patron.