La politesse est compliquée au japon car les mots pour l'exprimer représentent un langage spécifique très élaboré, le ''Keigo'', comportant ses mots dédiés et même son propre système grammatical sous trois formes : Le ''teineigo'' ou langage poli que l'on tient pour respecter une certaine distance, comme dans les rapports hiérarchiques, Le ''sonkeigo'' ou language révérentiel utilisé pour mettre en valeur le respect qu'inspire la personne à qui l'on parle ou de qui l'on parle et le ''Kenjogo'' ou langage de la modestie employé surtout pour parler de soi avec effacement.
Ces trois langages peuvent être, suivant les circonstances et les interlocuteurs, mélangés, ponctués de gestuelle rituelle ou agrémentés de nombreuses variations, en fonction du sexe, des positions hiérarchiques ou des groupes sociaux en présence.
Complement internaute :
La politesse japonaise a des règles bien établies pour être respectueuse et chaleureuse, mais elle est également rigide, et se veut ''morbide''. Elle est le résultat d'une longue évolution qui s'est opérée au cours du millénaire, en réponse à des changements sociaux, politiques, économiques, religieux et culturels importants.La politesse est en effet devenue un enjeu politique au Japon.
Le principe de la politesse est la même en chinois. Les chinois utilisent les mêmes termes de politesse que les japonais, mais ils les emploient de manière beaucoup moins stricte et les mots n'y sont pas dédiés, contrairement à ce qu'on observe en japonais. La politesse chinoise est plus émotionnelle, plus expressive et plus chargée d'émotion que la politesse japonaise.