Si quelqu'un pleure d'une façon excessive, on dit de lui qu'il pleure comme une madeleine ! Alors non, inutile de s'imaginer ce dessert versant de chaudes larmes. L'explication de cette
expression est toute autre. Voici
pourquoi l'on dit "pleurer comme une madeleine".
Bien entendu, il ne s'agit pas ici de la gourmandise sucrée qui exprimerait sa tristesse devant la brièveté de sa vie. Il faut donc chercher une explication ailleurs. Et pour cela nous devons remonter à la première moitié du premier siècle.
Cette formule est en fait une référence à un passage de la Bible. Il s'agit du moment où Marie la Magdaléenne vient à la rencontre de Jésus. Cette femme était considérée par beaucoup comme mauvaise, car il s'agissait d'une ancienne prostituée ou d'une personne habitée par de sombres démons. Toujours est-il que quand cette habitante de Magdala appris que Jésus se rendait dans sa ville, elle désira elle aussi lui parler. Lorsqu'elle le rencontra, elle se jeta à ses pieds et lui confessa tous ses pêchés. Elle accompagna ses propos de larmes, qui étaient si nombreuses qu'elle a pu laver les pieds de Jésus avec. Elle les essuya ensuite avec ses longs cheveux, et il lui pardonna ses péchés.
C'est cette scène qui fut à l'origine de cette expression, voilà
pourquoi l'on dit "pleurer comme une madeleine". Cette dernière n'apparut qu'au XIXe siècle, grâce à l'écrivain Balzac, dans son ouvrage La comédie humaine. Elle a cependant subi quelques évolutions jusqu'à aujourd'hui. Au XIIIe, vous pouviez entendre "faire la Madeleine". Cette formule de l'ancien français illustrait une personne feignant le repentir, en essayant d'émouvoir son public. L'expression, comme Balzac l'avait imaginée, fut au final popularisée au XIXe siècle. Ajoutons également que pendant longtemps le nom Madeleine était une référence à la prostitution et aux péchés de chair. Cela a finalement évolué et, heureusement pour celles se prénommant ainsi, cela ne se retrouve plus aujourd'hui !
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