La marine à voile utilise un vocabulaire si complexe comme un outil de sécurité, rendu indispensable par la sophistication et la démesure des grands voiliers de guerre ou de commerce.
Ces mastodontes portaient des centaines de voiles qui devaient être manipulées instantanément et simultanément par de nombreux matelots parlant des langues souvent différentes, par tous les temps ou dans la confusion la plus complète. Il n'était guère possible dans ces conditions, d'expliquer un ordre sans mettre le bâtiment et son équipage en péril.
Ainsi est né un vocabulaire technique corporatiste dont chaque mot désigne précisément une manoeuvre ou un organe du bord.
Complement internaute :
Le vocabulaire est très varié, parfois même contradictoire, il est aussi extrêmement utilisé par les marins.
Par exemple, la « grosse voile » est une voile à l'aile de perroquet. C'est celle que les matelots ont à la main pour s'élever au-dessus du bastingage ou des embarcations. La « grosse voile » est aussi l'appareil servant à amarrer l'embarcation. La « grosse voile » est aussi un appareil permettant de lancer les pièces d'artifice. La « grosse voile » est aussi l'appareil servant à la manoeuvre du mouchoir de perroquet. La « grosse voile » est aussi l'appareil servant à manuvrer l'embarcation.
Les mots « tire-bouchon » et « fou » ont été ajoutés en 1792.