C'est un vocable militaire qui était utilisé pour signaler une reddition.
A l'origine ''Charte Blanche'' signifiait qu'une armée laissait à son adversaire écrire sur elle ses termes et conditions.
Carte blanche est attestée avec cette signification depuis 1451.
Il faut la voir comme une feuille sur laquelle toutes les consignes de la mission sont clairement écrites.
Et comme elle est désespérément blanche, c'est qu'on peut faire ce qu'on veut, utiliser tous les moyens, y compris, si le contexte et l'humeur s'y prêtent, les plus cruels, retors ou illégaux.
Mais dans un contexte de guerre, cette carte blanche a eu aussi des significations un peu différentes : ''mander la carte blanche'', c'était ''se mettre à la merci du vainqueur, se rendre sans conditions'', alors que ''donner la carte blanche à quelqu'un'', c'était au XVIIe siècle, ''lui laisser dicter ses conditions''
Complement internaute :
C'est l'une des expressions les plus usées dans le langage familier. On l'emploie pour décrire le comportement du chef, par exemple : ''Ce n'est pas de sa faute, il a donné la carte blanche à son directeur de la réforme'' ; ou encore, pour décrire un état de guerre économique, où il y a une concurrence pour attirer les investisseurs étrangers.
La carte blanche est donc un moyen d'étendre les pouvoirs de l'entrepreneur, en les confiant à l'administration. C'est pourquoi le terme se déprécie dans l'esprit des populations : elle est synonyme de liberté totale et d'anarchie.