L'abbaye de Monte-à-regret était le terme que l'on employait autrefois pour désigner la potence ou la guillotine. Elle était très employée au XVIIème siècle. Lorsque le système d'exécution a changé en France, cette
expression a été moins utilisée.
Depuis que la peine de mort n'existe plus, on l'utilise très peu.
On suppose que ce terme vient de ''à regrès'' qui voulait dire, à cette période, aller à reculons. Lorsque le condamné à mort montait vers la potence, on le faisait monter à l'envers avant de lui passer la corde au cou.
Complement internaute :
''Monter à l'envers'' a également un sens de retournement de situation, d'abord défavorable pour ensuite être favorable.
C'est aussi la traduction de la locution latine ''ad retro'' qui a donné ''à l'envers''.
C'est la dernière fois qu'on l'entendra dire, parce qu'aujourd'hui, la peine de mort est devenue un geste, non plus physique, mais moral, qui nous touche profondément.
Aujourd'hui, la peine de mort ne nous touche plus qu'à travers l'abstention, par l'abstention de voter.
Parce que la peine de mort ne concerne pas la justice mais la dignité, nous n'avons plus à voter pour ou contre, mais à nous abstenir.
La peine de mort, c'est d'abord un geste politique.