Les
gargouilles sont des sculptures qui servent à enjoliver le système d'égouttement des eaux de pluie. On les trouve en Europe sur les
cathédrales à partir du 13e siècle. Quand il pleut, l'eau glisse sur le toit en une espèce de torrent tout le long de la toiture. On a inventé les gouttières, des demi-tuyaux qui suivent la bordure du toit et recueillent l'eau. Les
gouttières mènent à un tuyau qui descend puis s'écarte du mur de la maison pour que l'eau de pluie se déverse loin et ne s'infiltre pas dans les fondations de la maison. Le bout de tuyau qui s'écarte du mur s'appelle une gargouille.
Dans la religion chrétienne, le
Mal étant le pire ennemi de la religion catholique, il fallait un moyen d'éloigner celui-ci des églises, Maisons de Dieu. Les gargouilles ont ce but appréciable de faire fuir tout esprit malin ou être démoniaque, selon l'époque. Les gargouilles étaient donc les
gardiens du Bien, et par extension des églises. Leur aspect terrifiant n'était visible en fait que pour rappeler à l'hérétique, au non-chrétien, aux ennemis de Dieu dans leur ensemble que la protection divine était déjà sur le bâtiment. La légende raconte que les gargouilles hurlaient à l'approche du Mal, qu'il soit visible (sorciers, magiciens, démons incarné) ou invisible.
Complement internaute :
Déjà à l'époque médiévale, on les a placées dans l'église sur des croix ou des statues. Les catholiques les ont appelées des chuchotements. L'idée est que, quand le mal est là, il n'y a plus personne, il est comme en dessous de soi, il ne peut rien entendre. La statue ou la croix du gargouille est donc une invitation au silence. Aujourd'hui encore, on trouve des gargouilles au Moyen-Orient et en Asie. L'apparition de ce thème est liée au Moyen-Orient et aux croisades. Le démoniaque est une créature de la mythologie grecque. Les croisés l'avaient déjà rencontré dans le Moyen-Orient. Ils avaient affronté les hordes turques qui étaient de plus en plus nombreuses.