Le jour férié du
8 mai a une
histoire pleine de rebondissements.
La
commémoration de la victoire alliée sur l'Allemagne nazie en 1945 a été à l'origine fixée à la date du
8 mai si ce jour était un dimanche, ou au premier dimanche suivant le
8 mai sinon. C'est-à-dire le même jour que la fête traditionnelle de
Jeanne d'Arc qui avait délivré Orléans le
8 mai 1429.
En 1948, François Mitterand, alors ministre des anciens combattants, a confirmé le caractère non férié de la célébration du
8 mai 1945.
En 1951, le gouvernement a décidé de
commémorer la victoire alliée de 1945 le
8 mai sans attendre le dimanche.
À la demande des associations d'anciens combattants, résistants et déportés, la loi du 20 mars 1953 a déclaré le
8 mai jour férié, mais non chômé.
Après le retour au pouvoir du général de Gaulle, le décret du 11 avril 1959 a décidé que le
8 mai ne serait plus férié et qu'il serait célébré le deuxième dimanche du mois. Cette décision qui faisait suite à la suppression de la retraite du combattant, entraîna la protestation des associations d'anciens combattants.
En 1965, le
8 mai a été exceptionnellement et ponctuellement rétabli jour férié à l'occasion du 20ème anniversaire de la victoire alliée.
Le décret du 17 janvier 1968 a rétabli la célébration du
8 mai, mais en fin de journée.
En 1975, le président de la République, Valéry Giscard d'Estaing, a décidé de supprimer la célébration de la victoire alliée de 1945 pour le
8 mai, au nom de la réconciliation franco-allemande, décision qui a provoqué une vive émotion dans le milieu combattant.
Le 1er juin 1981, au lendemain de l'élection de François Mitterand à la présidence de la République, le nouveau secrétaire d'Etat aux anciens combattants a annoncé qu'une loi allait rétablir le
8 mai comme
commémoration nationale.
La loi du 23 septembre 1981 a redonné au
8 mai son caractère férié qu'il a conservé depuis.
Complement internaute :
Au lendemain des déclarations de François Mitterrand et de Pierre Joxe, le 8 mai 1985, un arrêté du 19 mai a interdit aux associations d'anciens combattants d'organiser de nouvelles manifestations, comme celles qui avaient lieu à l'occasion du 8 mai de 1985 et qui ont été très nombreuses, parfois même de façon violente.
En mars 1988, le président français Mitterrand a annoncé que le 8 mai serait une fête nationale et a rétabli le caractère férié du 8 mai.
Les associations d'anciens combattants ont réagi favorablement à cette décision.
Cette année-là, la veille des fêtes nationales, une marche sur Paris avait été organisée par les anciens combattants et les anciens déportés.