La formule '' en Avignon '', si elle permet d’éviter un hiatus quelque peu dissonant, est toutefois incorrecte lorsqu’elle s’applique à la ville contenue dans ses limites communales. Son emploi dans ce cas est souvent le fait de l’ignorance ou d’un certain pédantisme basé parfois sur des nostalgies d’Ancien Régime.
Car historiquement, la formule a été employée durant des siècles de manière tout à fait justifiée. En effet la préposition '' en '' désigne le lieu, '' dans '', comme être '' en Afrique ''. Or, il faut savoir que depuis le XIVe s. le territoire d’Avignon, couvrant plusieurs communes actuelles, constituait un état à part entière appartenant au Saint Siège et gouverné par un vice-légat jusqu’en 1791. On résidait donc '' en Avignon '', comme on pouvait résider '' en Languedoc '' ou '' en Provence '' etc. Seule autre exception '' en Arles '', puisque Arles fut royaume au IXe s. Mais on n’a jamais habité '' en Angers '' mais '' à Angers '' et '' en Anjou ''. L’usage a voulu que l’on tolère de nos jours encore les expressions '' en Arles '' ou '' en Avignon '' pour désigner la région autour de la ville, le '' pays '' formé par les environs, sans limites administratives bien établies.
La formule appropriée est '' à Avignon '' lorsqu’on parle de la ville stricto sensu comme l’on fait pour '' à Aix '', '' à Albi '' ou '' à Amboise ''.
Complement internaute :
L'anonymat et l'anonymat en général
Le problème de l'anonymat concerne avant tout l'anonymat et son usage dans la langue française. Il faut savoir que le terme anonymat en français a une connotation fortement péjorative. Il est associé à de la fraude, de la tricherie et de l'intention de tromper. Les exemples de l'emploi de l'anonymat sont nombreux dans la littérature et les faits divers actuels. Il s'emploie souvent en parlant d'un individu qui se cache derrière une apparence, une identité fictive, une identité de plume ou de signature.