Cette
expression semble apparaître juste avant la guerre de 14-18.
La cuiller à pot n'est jamais qu'une grosse louche qui, en raison de sa taille, permet de vider rapidement un récipient ou de servir vite fait de grandes louchées de nourriture.
C'est de là que viendrait la notion de rapidité associée à notre locution qui serait née dans le milieu militaire ou carcéral (le service rapide du rata des bidasses ou des prisonniers).
Une autre origine quelquefois proposée viendrait de la marine à voile, la cuiller à pot étant un sabre d'abordage muni d'une coquille en forme de cuiller destinée à protéger la main.
Ce sabre, comme toute arme du même type, permettait de régler très facilement un problème en assénant un ou deux coups en travers de la tête de l'importun.
Enfin, une troisième hypothèse existe, aussi historique que douteuse, même si elle plus savoureuse.
Elle nous viendrait d'Antoine de Bourbon, roi de Navarre, dont le château se situait à Pau (). Alors qu'il était retenu loin de la reine Jeanne d'Albret, celle-ci donna naissance à un beau bébé qui allait devenir le futur Henri IV.
Prévenu de l'heureux événement, le roi annonça la bonne nouvelle à ses courtisans en disant ''Messieurs, la reine nous a donné un petit prince en deux coup de cul hier à Pau''.
Complement internaute :
Il semble donc que le mot soit passé à l'usage courant à la fin du XVe siècle, mais il ne semble pas avoir pris tout son sens jusqu'au XXe siècle.
C'est en effet vers le milieu du XIXe siècle que l'on commença à utiliser dans le langage courant l'expression ''à l'envers'' pour parler d'un problème, d'une difficulté ou d'un échec.
En 1833, un certain Jean-Jacques Ampère publia une traduction française de la ''Mécanique Céleste'' de Newton. C'est dans cette oeuvre que le Français a l'expression ''à l'envers'' pour décrire une expérience, une démonstration, un raisonnement qui tourne au vinaigre.
D'autres auteurs français ont utilisé l'expression pour décrire des choses n'ayant aucune raison de coïncider.