Malgré notre volonté, il n'est pas toujours facile de limiter sa consommation de gras. Et pour cause, cela aurait une explication scientifique ! Alors non, ne vous en voulez plus (trop) pour avoir englouti toutes vos frites à midi, car des chercheurs viennent de comprendre
pourquoi les aliments gras nous attirent autant !On a beau se dire "ça y est ce mois-ci, je fais attention, et les petits gâteaux grignotés discrètement au bureau, c'est fini !" ce sont des résolutions bien difficiles à tenir. Des chercheurs ont voulu comprendre cela, pourquoi nous avons tant de mal à nous contenir quand il s'agit de manger gras. Publiée le 21 septembre sur le site de la revue scientifique
Heliyon, ils évoquent l'obésité hédoniste. C'est-à-dire ces envies insurmontables qui nous poussent à finir le paquet de chips ou à engloutir le dernier cookie alors que l'on est rassasié et qui provoquent à terme un surpoids. En fait, tout cela se joue dans notre cerveau.
Ils ont découvert que la consommation de produits gras peut dérégler les signaux cérébraux de satiété. Ainsi, même si vous avez réussi à combler votre faim, vous continuerez d'être poursuivi par une envie de grignoter encore un peu plus, alors que vous n'en avez pas besoin. Manger trop gras ferait diminuer le nombre de récepteurs à insuline dans le cerveau, hors ce sont ces derniers qui nous indiquent quand nous sommes repus. Notre cerveau est donc comme berné, et nous continuons donc à vouloir manger encore un peu plus de ces délicieux beignets au chocolat.
Ajoutons à cela le fait que ce genre de nourriture n'est pas assez riche d'un point de vue des protéines. Nous les aimons, car nous les trouvons délicieux, mais étant pauvres en apport nutritif, nous aurons très vite faim à nouveau, après les avoir consommés. Et comme en manger donne encore plus envie d'en reprendre, c'est un véritable cercle vicieux qui s'installe.
Tout cela s'inscrit dans un contexte où l'obésité touche de plus en plus de personnes. C'est un important problème de santé publique. Un Français sur dix est obèse, alors que cela n'était que d'un sur vingt il y a vingt ans (source : OCDE). C'est pour cela que de telles recherches sont faites. Ici la prochaine étape est de trouver comment inverser le processus, afin de rendre la sensation de satiété à la personne et que celle-ci diminue sa consommation.
Attention cependant, tous les gras ne sont pas
mauvais pour vous, alors il n'est pas question de se priver ! On vous rappelle par exemple que
le chocolat est bon pour la santé, et qu'il est
important de manger à heures régulières.