On lance les fusées européennes depuis une base située à 8000 kilomètres de Paris pour faire des économies !
En effet, la plupart des
satellites lancés sont géostationnaires, c'est à dire qu'ils restent à la même place au dessus de la Terre : juste au-dessus de l'équateur.
Or, une base de lancement proche de l'équateur permet l'envoi direct de satellites situés quasiment dans le plan de l'équateur.
Kourou n'est qu'à 5 de l'équateur, ce qui occasionne une diminution des performances de seulement 1 % d'énergie par rapport à la situation idéale.
A titre de comparaison, Cap Canaveral fait perdre 27 % de rendement aux Américains, et Baikonour 55 % aux russes !
De plus, la Guyane offre des garanties de stabilité climatique et permet aux fusées, compte tenu de la densité de population, de survoler la Terre sans risques humains ou presque.
De plus, la rotation de la Terre crée de la
force centrifuge, force proportionnelle à l’éloignement de l’axe de rotation.
La force est donc plus forte sur l’équateur (ensemble de points sur Terre les plus éloignés de l’axe de rotation), donc permet un décollage d’une fusée (position verticale) plus aisé. La poussée d’arrachement nécéssaire à fournir à la fusée est donc plus faible, d’où une économie de carburant/comburants importante !!!
Complement internaute :
Enfin, le bassin hydrogène de la Guyanne est plus proche de l'équateur que de la surface de la Terre, ce qui permet une augmentation de la pression dans la nacelle et donc une augmentation du rendement de l'envoi de l'astronef!!!
Ceci dit, la Guyanne n'est pas un terrain de l'espèce humaine, ce qui signifie qu'il faut respecter certains règlements de sécurité, en particulier pour le personnel, qui sera sur place pendant au moins un an.
Les vols de démonstration de lanceurs à réaction ne seront effectifs que l'année prochaine.
Il faut compter au moins un an et demi avant de voir décoller une fusée européenne en direction de la Station spatiale internationale.
Mais pour l'heure, tout est prévu.